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Illustation / Photographie article Bella vita

Éclairage

Plus de parole aux jeunes!

avr 2022 - 4 minutes

Ce n’est pas parce qu’on est mineurs qu’on n’a pas d’avis, voilà le parti pris de la Commission des jeunes du canton de Vaud. Constituée d’adolescents et de jeunes adultes, son objectif est clair: faire entendre la voix des jeunes dans le débat public.

À un âge où la vie sociale et scolaire semble prendre une place prépondérante, 25 jeunes Vaudoises et Vaudois nous démontrent qu’il est possible de concilier adolescence et engagement. Écoliers, gymnasiens ou apprentis, ils ont entre 14 et 18 ans et se réunissent cinq à six fois par année pour débattre des sujets de société. Ce sont les membres de la Commission des jeunes du canton de Vaud.

 

Encore peu connu du grand public, cet organe participatif principalement constitué de personnes mineures existe depuis 2011. Nommés directement par le Conseil d’État, ses membres sont renouvelés tous les deux ans en fonction des candidatures reçues et
des places à pourvoir. Ici, pas d’affiliation politique, toutes les opinions sont les bienvenues !

 

Ici, pas d’affiliation politique, toutes les opinions sont les bienvenues!

 

L’âge, la parité des sexes et la diversité régionale sont les seuls critères de sélection. Le but est de prendre position sur des sujets concernant la jeunesse et de transmettre des propositions collectives aux autorités politiques.

 

Comment ça marche? « Parfois ce sont les pouvoirs publics qui nous sollicitent, parfois c’est nous qui prenons l’initiative de donner notre avis » explique Nathan Pidoux, président de la commission. École, climat ou encore impact des mesures sanitaires, nombreux sont les sujets pour lesquels ils ont été consultés ces derniers mois. «La Conseillère d’État Cesla Amarelle a par exemple fait appel à nous pour le projet de loi LEO, concernant l’enseignement obligatoire. Résultat, toutes nos suggestions ont été prises en compte!» se réjouit le gymnasien de 18 ans.

 

Chapeautés par le délégué à l’enfance et à la jeunesse, les membres décident par eux-mêmes des sujets qu’ils traitent et créent ensuite des groupes de travail pour approfondir certaines thématiques. Une organisation bien rodée qui semble répondre à un besoin. Selon Nathan Pidoux, la jeune génération n’est pas assez représentée et manque de légitimité.

 

«Pour moi ce n’est pas l’âge qui fait la pertinence des arguments, c’est la connaissance du sujet. Quand ça nous concerne on a forcément un avis mais on ne nous donne pas toujours la possibilité de le défendre, d’où l’utilité de cette commission» explique-t-il.

 

«Ce n’est pas l’âge qui fait la pertinence des arguments, c’est la connaissance du sujet.»

 

Et les chiffres confirment l’engouement de cette tranche d’âge pour cet espace d’échanges. En 2021, le Canton a reçu 106 candidatures pour seule- ment 25 places disponibles. «Ça prouve bien que les jeunes ont envie d’être entendus» conclut Nathan Pidoux. Une motivation porteuse d’avenir qui donne du poids à leur combat: donner plus de parole aux jeunes!