L'émission "Le Spécialiste" de LFM s'intéresse à la prévoyance

La semaine dernière, notre conseillère Marie-France Barbay a répondu aux questions des auditeurs de LFM dans l’émission « Le Spécialiste ». En voici quelques extraits !

Comment fonctionne le système de retraite en Suisse ?

Le système de prévoyance en Suisse repose sur 3 piliers.

Le 1er pilier c’est l’AVS, le 2ème pilier la prévoyance professionnelle et le 3ème pilier la prévoyance individuelle.

Pour l’AVS, toute personne domiciliée en Suisse est obligatoirement assurée. Des cotisations sont perçues dès le 1er janvier des 18 ans pour les personnes percevant un revenu d’activité lucrative. Au plus tard dès le 1er janvier des 21 ans, nous devons tous obligatoirement cotiser à l’AVS, que nous percevions ou non un revenu.

Le 2ème pilier est aussi appelé la prévoyance professionnelle ou LPP. Tout salarié touchant un salaire annuel d’au moins CHF 21'330 est obligatoirement assuré dans l’institution de prévoyance de son employeur. L’indépendant a quant à lui le choix de s’affilier ou non au 2ème pilier. La loi fixe des prestations minimales, mais chaque employeur peut offrir de meilleures conditions à ses employés et ainsi améliorer leur prévoyance.

Ces deux piliers permettent de couvrir en général le 60% du dernier revenu à la retraite pour autant que toutes les années de cotisations ont été payées. D’où la nécessité de combler notre prévoyance retraite.

Et le 3ème pilier permet justement d’améliorer sa situation de retraité. Il s’agit de la prévoyance individuelle, chacun est libre de choisir cette solution. Il y a deux types, le 3ème pilier A ou B. A noter que le 3A offre un avantage fiscal intéressant, à savoir une déduction du revenu imposable jusqu’à CHF 6'826 par année au maximum pour une personne assurée au 2ème pilier.

Comment améliorer sa prévoyance 2ème pilier ?

Il se peut que l’on se retrouve avec des lacunes de prévoyance. Par exemple : une activité commencée après une longue période d’études, arrivée de ou départ à l’étranger, changement d’emploi et d’institution de prévoyance, changement de taux d’activité, évolution salariale, période sabbatique, arrêt de l’activité pour s’occuper des enfants, divorce… et bien d’autres situations encore.

Dans ce cas, il est intéressant d’approcher son institution de prévoyance afin de connaître ses possibilités de rachat d’années de cotisations. Le principe est de combler la lacune de prévoyance et ainsi d’améliorer ses revenus à la retraite.

D’abord, il est indispensable de transférer tous ses avoirs de prévoyance auprès de sa caisse de pensions. Ensuite, si l’on a perçu un versement du capital de 2ème pilier pour l’acquisition d’un logement, il sera nécessaire de rembourser ce montant avant de pouvoir effectuer un rachat. Lorsque ce versement anticipé est remboursé, il faut approcher son office d’impôt afin d’obtenir le remboursement de l’impôt payé lors du retrait. Il est ensuite possible d’effectuer des rachats d’années.

La caisse de pensions procédera au calcul, en fonction de son règlement, et déterminera le montant maximum qui peut être injecté. Libre à chacun en fonction de sa capacité financière de combler tout ou partie cette lacune. Cette opération offre en général un avantage fiscal intéressant puisque le montant racheté peut être déduit du revenu imposable et diminue ainsi le montant des impôts.

Attention toutefois à bien planifier les rachats. En effet, celui qui a l’intention de demander ses prestations de retraite sous forme de capital devra effectuer son dernier rachat au plus tard 3 ans avant la retraite.

Au niveau du 2ème pilier, faut-il choisir la rente ou le capital ?

La décision reste un choix très personnel. Elle dépendra de la situation globale en termes de revenus et de dépenses, de la situation familiale, de l’état de santé, de la fortune globale et de la volonté de transmettre ou non du patrimoine. Il n’y a donc pas de réponse toute faite.

Il est toujours important de faire un point de situation avec un spécialiste afin de trouver la bonne réponse. Et il est également important d’approcher son institution de prévoyance 2ème pilier assez tôt, afin de connaître les conditions pour obtenir tout ou partie du capital au moment de la retraite (montant, délai).

La rente ne nécessite aucune gestion particulière, est garantie à vie et permet une certaine tranquillité dans la gestion du budget.

Le capital nécessite de trouver la bonne stratégie de placement afin d’obtenir des rendements suffisants et d’assurer la longévité, mais il permet de préserver éventuellement du patrimoine pour les héritiers.

D’un point de vue fiscal, la rente sera considérée comme un revenu, imposé dans sa totalité. Quant au capital, il sera soumis à un impôt unique et distinct, à des taux préférentiels. La charge fiscale, pour un contribuable vaudois, s’élèvera entre 2 et 14% environ.

Quelle solution de 3ème pilier choisir ?

Lorsque l’on exerce une activité lucrative salariée ou indépendante, il est intéressant d’améliorer sa prévoyance retraite par un 3ème pilier A. Celui qui est affilié à une institution de prévoyance 2ème pilier peut verser et déduire de son revenu fiscal jusqu’à CHF 6'826 par année. Celui qui n’est pas affilié à un 2ème pilier peut verser et déduire jusqu’à 20% de son revenu d’activité lucrative, mais au maximum CHF 34'128 par année.

Les banques et les établissements d’assurances offrent des solutions de 3ème pilier. Le choix dépendra des besoins de chacun. Intéressé-e ? Pour en savoir plus sur nos solutions de 3ème pilier, c’est par ici!