L'émission "Le Spécialiste" de LFM s'intéresse à la prévoyance des indépendants

Emilia Oliveira, conseillère en assurance vie et prévoyance à Retraites Populaires, a répondu aux questions des auditeurs de LFM dans l’émission « Le Spécialiste». En voici quelques extraits.

Je suis indépendant-e, pourquoi est-il important de se protéger financièrement ?

En tant qu’indépendant, vous n’êtes pas obligatoirement assuré auprès de votre 2e pilier. En résumé, en cas d’invalidité, seule la prestation AI est versée. Par invalidité, on entend, une maladie sur le long terme qui ne permet pas une reprise d’activité. En remplissant toutes les conditions, la rente maximale AI est de CHF 2390 par mois. Et c’est tout.

Ce n’est pas assez pour vivre. Alors comment pouvons-nous se prémunir ?

Oui, il faut prévoir une couverture de risque tel qu’une rente d’invalidité qui viendrait s’ajouter à la rente AI.

Il faut tout d’abord analyser la situation et le besoin en matière de revenu pour l’indépendant-e. Chaque cas est différent, à l’exemple d’une personne célibataire qui commence son activité indépendante ou d’une personne avec une famille qui exerce depuis plusieurs années. Les besoins seront bien différents.

Dans le cas du célibataire, il n’aura probablement pas besoin d’un capital complémentaire en cas de décès. A l’inverse, la personne avec une charge familiale, devra s’inquiéter de protéger sa famille.

Comment mettre de l’argent de côté et payer moins d’impôts ?

S’il existe le traditionnel compte épargne bancaire, d’autres alternatives sont possibles.

Le 3e pilier 3A, par exemple, permet d’épargner tout en économisant des impôts.

Vous pouvez le conclure soit auprès d’un institut bancaire soit auprès d’une compagnie assurance.

Quelle est la différence ?

La compagnie d’assurance propose l’épargne et plusieurs options de couvertures de risque, par exemple, une rente d’invalidité en cas de maladie ou d’accident ou un capital décès. Ce qui n’est pas le cas d’un 3e pilier bancaire qui n’assure aucun risque.

En fonction de votre situation personnelle et de vos revenus, vous pouvez toujours augmenter ou diminuer le montant de vos versements.

La totalité des montants versés dans l’année sont déductibles des impôts. Ce qui permet à la fois de mettre de l’argent de côté pour combler ses revenus à la retraite et d’économiser sur les impôts

C’est ainsi que Retraites Populaires propose Modulo, une solution de 3e pilier simple et flexible avec un contrat qui s'adapte à votre situation et qui est modifiable en fonction de vos projets de vie (mariage, enfants, maison).

Nos solutions pour les indépendants

  • Vous travaillez seul
  • Vous avez du personnel
Consultez nos alternatives

On parle d’économie d’impôts avec le 3e pilier A, mais de quel montant parle-t-on ?

Les versements effectués sur le 3e pilier A peuvent être déduits lors de la déclaration d’impôts. En résumé, vous pouvez déduire le montant maximal de CHF 6'883 par année pour les personnes affiliées à un 2ème pilier et pour les personnes qui ne sont pas affiliées au 2ème pilier, elles peuvent déduire jusqu’à 20% de leur revenu AVS, au maximum CHF 34'416 par année.

En fonction de votre revenu imposable, vous pouvez diminuer vos impôts de l’ordre de CHF 1'700 à CHF 2'730 par année pour un versement total dans le 3e pilier A de CHF 6'883 par année.

La déduction dont on parle est tangible.

Doit-on payer des impôts quand je récupère mon capital ?

Oui, au moment du retrait les capitaux provenant d’un 3e pilier A sont soumis à un impôt sur les prestations en capital. Cet impôt est calculé en fonction de l’état civil, son lieu de domicile et du montant du capital reçu dans la même année civile. Pour donner une idée, un couple marié domicilié à Lausanne qui reçoit un capital de CHF 100'000, l’impôt est de 6%.

Dois-je souscrire un 3e pilier A ou un 2e pilier ?

Dans un premier temps, il faut analyser la situation personnelle et comprendre les besoins de chaque personne.

Le 2e pilier assure par défaut des prestations d’assurance de base en cas d’invalidité et de décès. C’est le cas des salariés. Chaque mois, un montant est automatiquement prélevé sur la fiche salaire et l’employeur participe à hauteur du même montant.

L’indépendant-e peut également s’affilier facultativement au 2e pilier. Ce qui signifie qu’il devra payer la partie employé et la partie employeur. Ce qui engendre une charge fixe importante car toutes les prestations de risque sont obligatoires.

Qu’en est-il du 3e pilier ?

A contrario, avec le 3e pilier vous pouvez choisir la couverture de risque la plus adaptée à la situation personnelle. En clair, vous ne payez seulement que la ou les prestations choisies. Les couvertures peuvent être ajoutées, supprimées ou modifiées en tout temps.

Aussi, le montant des versements peut être adapté en fonction de la capacité d’épargne de l’indépendant-e. Comme son revenu fluctue d’une année à l’autre, la solution de 3e pilier A permet une certaine flexibilité.

Un autre point intéressant. Lors d’un achat de son logement principal, l’intégralité du capital épargne du 3e pilier A peut être entièrement retiré pour constituer les fonds propres.

En tant qu’indépendant-e, à quoi ai-je droit à la retraite ?

A l’âge de la retraite, tout indépendant a droit à une rente AVS. Le montant de la rente dépend des années de cotisations et de la totalité des revenus. Si toutes les conditions sont réunies, l’indépendant percevra au maximum CHF 2'390 par mois.

C’est pourquoi il est important de compléter la rente AVS, soit par une affiliation à un 2e pilier ou alors contracter un 3e pilier. Ce qui permettra à l’indépendant de se constituer une épargne pour sa retraite.

Mais quand faut-il penser à sa prévoyance ?

Il faut y penser le plus tôt possible. Au vu des montants en jeu, il sera difficile de combler un manque de prévoyance sur une courte période. C’est pourquoi il est important de commencer tôt à mettre de l’argent de côté pour sa retraite. Même de petits montants réguliers permettent de faire la différence Par exemple avec Modulo, le produit de 3e pilier de Retraites Populaires : CHF 200 d’épargne par mois versés pendant 20 ans permet d’obtenir un capital d’environ CHF 60'000 avec un taux à 2%.

N'hésitez pas à faire un point de situation sur votre prévoyance ainsi qu’une projection de vos revenus à la retraite avec un conseiller.