Maintenir nos seniors chez eux!

Le monde vieillit. Pour en avoir la certitude, il suffit d’observer l’évolution démographique. D’ici à 2040, une personne sur cinq aura plus de 65 ans, selon Statistique Vaud. Et en 2050, le nombre de personnes de plus de 80 ans aura doublé. Et cela, sans prendre en compte les centenaires, qui sont aujourd’hui quelque 200 dans le canton, alors qu’ils n’étaient que quatre en 1970.

24 Heures du 25 mars 2024
Judith Granat, Directrice marketing conseil et communication

Certes, l’allongement de l’espérance de vie est une bonne nouvelle. Mais il ne va pas manquer
de susciter des problèmes d’ordre économique et social. Cette évolution est sur le point
de transformer nos sociétés en profondeur. Prenons par exemple les logements. Les seniors
vivent en grande majorité dans l’appartement qu’ils occupaient déjà avant l’âge de la retraite.
Seule une minorité est établie dans un domicile spécifiquement adapté.

Heureusement, certains propriétaires fonciers et caisses de pension ont déjà intégré cette problématique dans le développement et la gestion de leur parc immobilier, soit en créant des logements qui répondent aux besoins futurs, soit en adaptant une partie de leur patrimoine
afin notamment de supprimer les barrières architecturales, comme l’élimination des seuils
ou le remplacement de la baignoire par une douche, facilitant ainsi le quotidien des personnes
âgées.

Un autre axe de développement concerne directement les seniors propriétaires de leur bien. En effet, certaines institutions, comme des caisses de pension, offrent la possibilité à leurs affiliés et clients d’augmenter leur hypothèque afin de procéder à des adaptations liées à leurs besoins et ainsi rester chez eux le plus longtemps possible.

Améliorer la sécurité et le confort chez soi, c’est favoriser l’autonomie et, en ce sens, retarder l’entrée dans des établissements médico-sociaux (EMS). Avec comme seul objectif celui de bien vivre sa retraite.