Prévoyance et Prix Nobel d’économie

En fin d’année dernière, le Prix Nobel d’économie a été attribué à Claudia Goldin pour ses travaux sur les inégalités de salaires entre femmes et hommes. L’Américaine n’est que la troisième femme à être distinguée par la Banque de Suède. Au cours de sa carrière, elle a fourni le premier compte rendu complet des revenus des femmes et de leur participation au marché du travail à travers les siècles.

24 Heures du 4 mars 2024
Judith Granat, directrice domaine Marketing, conseil et communication

Elle démontre dans ses travaux «qu’il s’agit de l'un des changements sociétaux et économiques les plus importants sur le marché du travail à l'époque moderne, mais que des différences significatives entre les sexes subsistent.»

Et dans ses analyses, Claudia Goldin montre très clairement ces différences entre genres :  généralement au moment de la naissance d’un enfant, la femme va interrompre sa carrière temporairement. Créant inexorablement un creux dans la prévoyance professionnelle. Un trou qui s’accroit avec un retour au travail sur le mode d’un poste à temps partiel. Sans oublier l’inégalité majeure : l’écart salarial entre femmes et hommes qui, depuis plus de deux ans, stagnent à près de 19%. Au final, en cumulant tous les décalages, on arrive à une différence de 28% entre les rentes féminines et masculines, AVS et LPP cumulés.

A l’approche du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Mesdames, il est nécessaire d’investir en VOUS. D’autant plus avec la thématique de cette année : «Investir en faveur des femmes: accélérer le rythme». En attendant des éventuelles réformes, je vous recommande vivement de vous informer auprès d’expertes et d’experts en matière de prévoyance. On ne le rappellera jamais assez, mais prendre les devants individuellement en souscrivant, par exemple, à un troisième pilier, doit devenir un réflexe. Avec comme objectif de gommer les différences illustrées par Claudia Goldin.