Quand la maternité rime avec une rente faible

En cette semaine où nous célébrerons la Journée de la Femme, il est nécessaire d’évoquer la situation des mères et surtout les lacunes en matière de prévoyance. Imaginez : vous finissez vos études et vous entrez dans le monde professionnel. Puis c’est le chamboulement avec l’arrivée d’un enfant.

24 Heures du 6 mars 2023
Judith Granat, Directrice de la Division marketing, conseil et communication
 

A ce moment-là, la carrière professionnelle commence à devenir mouvementée : interruption d’activité pour garder les enfants, reprise du travail à temps partiel pour trouver le sacro-saint équilibre entre la vie privée, la garde d’enfants et sa carrière. En résumé, vous êtes sur tous les fronts. Et ce, avec du temps partiel.

En Suisse, nous sommes 60% de femmes à travailler à temps partiel. Ce taux descend à 24% en dessous du taux d’activité de 50%. Le temps partiel qui concerne souvent les mères à un impact direct sur le montant de la rente du 2e pilier : moins de cotisations correspond irrémédiablement à un montant plus petit au niveau de l’avoir de vieillesse. Une donnée importante qui permet de définir la rente du 2e pilier. En plus des écarts de salaire entre femmes et hommes, l’interruption de carrière ou une activité à temps partiel pénalise fortement une mère en comparaison à une carrière professionnelle plus «classique». Ce temps partiel peut s’avérer être volontaire, mais, dans la grande majorité, il est la conséquence d’un manque de disponibilité en garderie ou leur prix exorbitant qui freinent les mères à reprendre une activité à un taux plus important.

Malgré tout, il est possible - si le budget du ménage le permet - d’investir dans sa prévoyance via une solution de 3e pilier A afin de compenser les lacunes de prévoyance. Je conseille de commencer à épargner très tôt, même des petits montants, qui porteront leurs fruits au fil des années.