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Illustation / Photographie article Bella vita

L'invité·e

Un combat contre le cancer de l’enfant

sep 2022 - 6 minutes

Chaque année en Suisse, entre 200 et 300 familles sont touchées par le cancer. Les traitements sont souvent lourds, onéreux et parfois même indisponibles en Suisse. Afin de venir en aide aux enfants atteints de cette maladie et de soutenir leurs proches, Natalie Guignard a créé l’association Zoé4life. Lumière sur son engagement.

Natalie Guignard, qui êtes-vous et comment est née l’association?

Je suis la directrice de l’association Zoé4life, créée en 2013 pour aider ma famille. En effet, ma fille Zoé est née avec un cancer. Cette année-là, lorsqu’elle a fait une rechute, les médecins ont commencé à parler d’un traitement à l’étranger d’une durée de 6 à 9 mois. En vue des nombreux frais que cela allait représenter, nos amis, mon mari et moi avons créé l’association.

 

Malheureusement, Zoé est décédée en octobre 2013. Nous avons choisi d’en parler, notamment dans les médias, et il y a eu un très grand élan de solidarité autour de notre histoire. Nous avons alors décidé de continuer notre action et de faire comprendre aux gens que si c’était trop tard pour Zoé, ça ne l’était peut-être pas pour d’autres enfants.

 

En quoi consiste votre action?

Nous nous sommes fixés quatre buts : le premier est d’apporter un soutien financier aux familles dont l’enfant est atteint d’un cancer. Grâce aux dons, nous soutenons une centaine de familles romandes chaque année. Le second est d’améliorer le quotidien de ces enfants, et pour cela nous avons mis en place plusieurs projets, dont All4life.

 

Le troisième est de sensibiliser le grand public, de faire parler du cancer de l’enfant et surtout de le faire connaître car il reste relativement peu connu. Pour cela nous organisons différents événements et nous communiquons beaucoup sur les réseaux sociaux.

 

Le quatrième but, très important, est de faire avancer la recherche, car c’est elle qui permettra de guérir plus et de guérir mieux! C’est donc dans ce domaine que l’on investit le plus de fonds. Le but est d’essayer de trouver des traitements moins toxiques et d’augmenter le taux de guéri- son qui stagne depuis longtemps.

 

Le projet All4life que vous avez mentionné est le prix «Coup de cœur» du Prix Solidarité 2022 de Retraites Populaires. De quoi s’agit-il?

On entend souvent que 80% des enfants atteints du cancer arrivent à le vaincre. Par contre, non seulement ce chiffre n’a pas évolué depuis des années, mais il ne tient pas compte des lourdes séquelles que peuvent engendrer les traitements. À travers le projet All4life, nous voulions aborder ce problème et améliorer la qualité de vie des personnes guéries.

 

Le premier à en bénéficier a été un jeune adulte qui a perdu sa jambe lors d’un traitement contre le cancer et qui rêvait de reprendre la course à pied. All4life a ainsi permis de financer une pro- thèse de sport. L’idée est que les familles nous soumettent leur situation au cas par cas et que nous puissions apporter un soutien concret et personnalisé.

 

Peut-on vous soutenir sans faire de dons?

Sur notre site nous avons mis une citation de Ronald Reagan qui dit : «Nous ne pouvons pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un.» Ça me parle beaucoup parce que nous pouvons tous faire quelque chose à notre échelle. Si vous avez de l’argent, vous pouvez faire un don bien sûr. Mais sinon, vous pouvez aussi vous engager comme bénévole, nous suivre sur les réseaux sociaux ou encore entreprendre des actions ponctuelles en septembre, qui est le mois de sensibilisation contre le cancer de l’enfant. Le ruban couleur or en est le symbole.