Si la réforme était refusée par le peuple le 24 septembre prochain, la préparation et les discussions sur un nouveau projet nécessiteraient 3 à 4 ans. Pendant ce temps, les conditions cadre de la prévoyance continueraient de se dégrader.
Pour les caisses de pension, le coût des départs à la retraite augmentera en raison de conditions accordées actuellement, qui sont trop favorables (déséquilibre financier existant actuellement entre la rente promise et le montant à disposition pour son financement). Pour en contrer les effets, les caisses de pensions adapteront, lorsque cela sera possible, les conditions appliquées à la partie surobligatoire de la prévoyance professionnelle. Dans les autres situations, c’est la génération active qui devra supporter ces coûts supplémentaires par le biais de cotisations supplémentaires et/ou par la réduction de la rémunération obtenue sur l’avoir de vieillesse.
Au niveau de l’AVS, le fonds de compensation AVS, réserve qui sert à compenser les fluctuations des recettes résultant à court terme de la situation économique, serait rapidement épuisé et laisserait place à un déficit à partir de 2020, entre les recettes et les prestations versées. Dès 2030, la perte annuelle est estimée par la Confédération à 7 milliards. Le financement des prestations AVS ne serait plus assuré et des mesures devront être prises rapidement, par exemple des cotisations supplémentaires, l’augmentation de la TVA ou l’augmentation de l’âge de retraite.