La prévoyance à l’ère digitale

La révolution digitale n’en est qu’à ses prémisses dans le domaine de la prévoyance. Mais de nouvelles solutions émergent, comme l’ont esquis­sé les orateurs du récent Forum de la prévoyance.

Judith Granat
Directrice marketing, conseil et communication Retraites Populaires

Le client qualifié jusqu’ici d’«ordinaire», c’est-à-dire qui s’informait, comparait les prix d’offres standardisées, puis faisait son choix, n’existe plus. Aujourd’hui, le client a des exigences immédiates et souhaite des offres correspondant exactement à ses besoins. «Pour gagner sa confiance, inutile de tergiverser : la solution passe par la transparence et la technologie. C’est à travers elle que l’on pourra collecter et traiter l’information permettant une meilleure segmentation client et ainsi proposer une offre personnalisée» dit Joël Wagner, professeur au département des Sciences actuarielles des HEC Lausanne.

Si le secteur des services est en pleine mutation à l’ère du digital, le monde de l’assurance et de la prévoyance connaîtra une évolution similaire. Tout ce qui peut l’être sera digitalisé et automatisé.

Les assureurs sont-ils bien armés pour répondre à ces nouveaux défis ? Force est de constater que si l’industrialisation des services est une révolution en marche, cette digitalisation n’en est qu’à ses débuts dans le domaine de la prévoyance.

Pourtant, dans ce domaine également, les modes de communication des nouvelles générations sont différents de la génération X ou des baby-boomers. Elles recherchent une communication personnalisée, adaptée à leurs canaux de prédilection et à leur profil. Ceci multiplie les supports et complexifie l’accompagnement de ces clients.

C’est là qu’intervient la digitalisation : l’automatisation de tâches simples et répétitives permettra une gestion cohérente de la multitude de supports et canaux. Quant aux employés, ils auront l’opportunité de se focaliser sur des activités à forte valeur ajoutée, car le domaine de la prévoyance reste complexe. Il s’agira au final de trouver le bon mix entre le digital et l’humain, afin d’être plus efficace et surtout plus proactif.


 

Extrait de : Magazine Demain, Chambre Vaudoise du Commerce et de l’Industrie
02-2020, No1