En 2021, les assurés ont bénéficié des excellents résultats enregistrés par les caisses de pension. Si les performances sont en hausse, les rémunérations distribuées diffèrent selon les entités. Pour comprendre ces disparités dans le monde de la prévoyance professionnelle, il est nécessaire de bien saisir les différences entre le modèle d’assurance complète et les solutions semi-autonomes.
24 Heures, 7 février 2022
Philippe Doffey, directeur général
Dans le premier cas, le risque placement est pris en charge par la compagnie d’assurance uniquement. Ce modèle concerne environ 17% des assurés en Suisse. Dans ce modèle, la politique de placement est plutôt conservatrice et peu axée sur les actions. Cette prudence se comprend en fonction des réserves importantes que doivent constituer les compagnies d’assurance en cas d’années boursières moins favorables. C’est pourquoi la grande majorité des assureurs ont, en 2021, octroyé des intérêts proches du minimum LPP fixé à 1%. Seules les mutuelles d’assurance offrent des conditions plus favorables.
«C’est pourquoi, il y a tant de variation entre les intérêts versés d’une institution à l’autre: environ 2% pour les plus bas à près de 10% pour les institutions les plus solides en 2021».
Les solutions semi-autonomes, quant à elles, sont proposées par des fondations collectives et les caisses de pensions d’entreprise. Dans ces modèles, le risque de placement est pris en charge par l’institution de prévoyance. En ce sens, les écarts de performance vont d’environ 4% à 12% pour l’année 2021, selon la part des placements en actions. Les intérêts versés aux assurés seront influencés par le niveau de réserve des institutions de prévoyance et des performances réalisées.
C’est pourquoi, il y a tant de variation entre les intérêts versés d’une institution à l’autre: environ 2% pour les plus bas à près de 10% pour les institutions les plus solides en 2021.
On peut constater que le marché offre des solutions très différentes avec des niveaux de risques et des perspectives de rendement hétérogènes. Il est donc nécessaire de mener une analyse attentive des solutions proposées afin que les employeurs et les employés bénéficient paritairement de l’option la plus optimale.